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Grèce : le meurtre d'un professeur polonais élucidé

LE MEURTRE DU VENDREDI D'AGIAS
LE MEURTRE DU VENDREDI D'AGIAS Tous droits réservés  ΑΠΕ-ΜΠΕ
Tous droits réservés ΑΠΕ-ΜΠΕ
Par Ioannis Giagkinis
Publié le
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L’ex-femme et mère de leurs deux enfants aurait organisé le meurtre de son ex-mari. L’actuel compagnon de l’ex-femme de la victime aurait tué le professeur avec l’aide d’un Bulgare et de deux Albanais. La police a procédé à cinq arrestations.

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Le meurtre de Przemyslaw Jeziorski, âgé de 43 ans et professeur polonais de la prestigieuse Université de Californie à Berkeley dans le quartier d'Agía Paraskeví de la banlieue d'Athènes il y a environ deux semaines (4 juillet), a été résolu. Selon la police, il aurait été tué par le partenaire de son ex-femme.

D'ores et déjà, comme le rapporte l'ANA (agence de presse grecque), les policiers grecs au sein de la Direction de lutte contre le crime organisé ont procédé à l'arrestation de cinq personnes.

Plus présicément, selon des sources de la police, l'ex-femme grecque de la victime et mère de leurs deux enfants a été arrêtée en tant qu'instigatrice. Son partenaire actuel en a été arrêté en tant qu'auteur du meurtre et trois hommes étrangers en tant que complices pour avoir facilité la tâche de l'auteur, un Bulgare et deux Albanais.

Meurtre du vendredi 4 juillet
Meurtre du vendredi 4 juillet ANA

Comment et pourquoi le meurtre a eu lieu ?

Selon les informations rapportées par le média grec ERT, "l’actuel compagnon de l'ex-femme du professeur polonais se serait porté volontaire pour trouver un assassin afin de mettre à exécution un plan d'assassinat et aurait même contacté un Bulgare à Nauplie (Grèce), qui a toutefois refusé de participer et l'a renvoyé vers deux Albanais". L'enquête montre que "ce sont les deux Albanais qui ont finalement entrepris de faire venir à Athènes l'ancien partenaire de l'ex-femme du professeur polonais, sachant exactement quand il arriverait sur le lieu de l'assassinat pour récupérer ses enfants et ainsi procéder à son exécution".

Selon le résultat de l'enquête des autorités, "les deux Albanais ont ramené l’exécuteur présumé du professeur polonais à Nauplie, en laissant son téléphone portable sur place, afin de revendiquer un alibi, à savoir qu'il n'était pas à Athènes au moment du meurtre".

Selon certaines informations, l'ex-femme, qui est considérée comme l'instigatrice du meurtre, avait perdu un procès concernant la garde des deux enfants de l'ancien couple. Le professeur polonais et père des enfants aurait eu le droit de les ramener avec lui aux États-Unis, où il résidait.

Partant de ce fait, ajouté aux différends financiers entre les deux ex-époux, la situation éveillait les soupçons. La police a tenté de démêler le fil de cette étrange affaire. Une déclaration de l’ex-femme grecque avait été recueillie dès le début, la tenant pour un suspect potentiel en lien avec l’affaire.

Meurtre du vendredi 4 juillet
Meurtre du vendredi 4 juillet ANA

Confession de l'auteur du crime

Selon des sources policières, l'ancienne épouse de la victime a jusqu'à présent nié son implication dans le meurtre, tandis que son nouveau compagnon aurait avoué la sienne. Cependant, elle a révélé à la police que l'arme du crime, qui n'a pas encore été retrouvée, avait été achetée à Chypre.

Le meurtre du professeur de 43 ans a eu lieu en début d'après-midi le 4 juillet et a suscité l'intérêt du public dès le début, car il s'est déroulé dans un lieu très fréquenté et l'identité de la victime n'était pas immédiatement connue. En effet, il n'avait aucun papier d’identité sur lui et n’était pas inscrit dans la base de données d'empreintes digitales grecque.

Selon des témoins, son assassin, caché par un masque médical noir et habillé de vêtements noirs, s'est approché de la victime et lui a tiré dessus à bout portant au niveau du cou et de la poitrine. Il s'est immédiatement enfui à pied en direction de la place du quartier.

Les trois personnes considérées comme complices auraient loué la voiture dans laquelle elles ont transporté l'auteur physique du crime jusqu'au lieu du meurtre et l'ont ensuite aidé à s'enfuir. Les présumés complices affirment n'avoir pas été mis au courant des intentions du tueur.

Meutre du vendredi 4 juillet
Meutre du vendredi 4 juillet ANA

Profil de la victime

La victime était professeur dans le domaine du marketing de la prestigieuse Université de Californie à Berkeley. Il était diplômé de L'École des hautes études commerciales de Varsovie et titulaire d'un doctorat de la Stanford Graduate School of Business et de l'Université de l'Arizona.

Selon son site Web personnel, il avait acquis une réputation d'expert notable en marketing quantitatif, en organisation industrielle et en microéconomie appliquée. Ses intérêts d'enseignement comprenaient l'analyse du marketing, l'intelligence artificielle et le marketing numérique. Il avait reçu de nombreuses subventions et bourses et avait publié des articles dans plusieurs revues universitaires de premier plan.

Après le meurtre, le frère de la victime a révélé que son père était décédé un mois auparavant et que la famille était déjà dévastée pour cette raison. Il a également déclaré que son frère s'était rendu en Grèce pour voir ses enfants, mais qu'il avait trouvé la mort à quelques pas de la maison où ils résidaient.

Parallèlement, la famille de la victime a lancé une campagne de collecte de fonds en ligne afin de réunir 95 000 euros pour que ce crime ne reste pas impuni et qu'un soutien juridique approprié soit apporté en Grèce. En une semaine, plus de 53 000 euros ont été récoltés grâce à plus de 250 dons.

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